Les conditions difficiles
La circulation routière prévoit des usages à mettre en œuvre dans le cadre de conditions difficiles de conduite. Ainsi, dans certaines circonstances météorologiques, les conducteurs doivent adapter leur conduite à ces conditions dangereuses afin d’assurer la sécurité sur la chaussée.
Quelles sont les conditions difficiles de conduite sur la route ?
Les conditions difficiles définies par le Code de la route sont des situations météorologiques réclamant une prudence accrue de la part des conducteurs. Car tout usager est confronté au cours de ses trajets à de la pluie, du verglas, voire de la neige ! On vous dit tout du comportement à adopter afin de conduire en tout sécurité !
Conduire de nuit
Conduire de nuit est très fréquent, notamment en période hivernale lorsque les jours se raccourcissent. Et pourtant, il s’agit de conditions difficiles de circulation, car cela suggère un manque de visibilité conséquent. Ainsi, conduire de nuit en toute sécurité, c’est savoir avant tout bien utiliser ses feux :
- Dans un contexte de chaussée non éclairée : si le conducteur est seul sur la route alors il est conseillé d’utiliser les feux de route. S’il n’est pas seul sur la chaussée, il doit impérativement passer en feux de croisement pour ne pas éblouir les autres conducteurs.
- Dans un contexte de chaussée éclairée : en agglomération, les feux de position sont suffisants pour circuler. Le conducteur peut opter pour les feux de croisement s’il le souhaite, mais cela n’est pas obligatoire. A l’inverse, hors agglomération, l’utilisation des feux de croisement est obligatoire, car en pratique l’éclairage est plus faible qu’en ville !
Dans tous les cas il est primordial de penser à adapter son éclairage lorsque l’on est amené à croiser un autre véhicule. Le principal danger est l’éblouissement, qui peut provoquer une perte de repère, et une collision ! Les feux de route en particulier sont très intenses, et il faut absolument penser à passer en feux de croisement dès que vous croisez un autre conducteur. Il en est de même en cas de dépassement d’un véhicule. Une fois l’autre voiture hors de portée, il est alors recommandé de remettre ses feux de route pour une conduite plus confortable.
A retenir : lorsque vous roulez de nuit, ne fixez pas les phares du véhicule vous faisant face, cela augmente la sensation d’éblouissement ! Ainsi, mieux vaut diriger son regard vers l’extrémité droite de la chaussée. De même, si un autre véhicule vous suit, pensez à positionner votre rétroviseur en mode nuit.
Conduire en hiver
En hiver, les chutes de neige sont des conditions difficiles de circulation. Conduire en hiver implique donc des mesures de sécurité spécifiques :
- L’utilisation des feux : en cas de neige, les feux de croisement doivent être allumés de jour comme de nuit. Ils peuvent être complétés par les feux de brouillard avant. Attention cependant, les feux de brouillard arrière ne doivent être utilisés qu’en cas de chute de neige, sinon ils ont pour effet d’éblouir les conducteurs derrière vous.
Les pneus neige : lorsqu’un véhicule roule sur une route enneigée, il perd immanquablement en adhérence au sol. Il est donc préférable d’équiper son véhicule à ces circonstances, en munissant sa voiture de pneus neige, voire de positionner des chaînes à neige si cela s’avère nécessaire.
Conduire dans le brouillard
Conduire dans le brouillard, c’est comme conduire de nuit : on perd en visibilité, et il est plus difficile de percevoir une situation dangereuse suffisamment à l’avance. Voici les précautions à prendre :
- L’utilisation des feux : en temps de brouillard, il faut conduire avec les feux de croisement allumés, combinés aux feux de brouillard avant et arrière. Dès que le brouillard se dissipe, il faut rapidement éteindre ses feux de brouillard arrière qui sont très éblouissants pour les voitures qui vous suivent.
La vitesse de conduite : elle doit être adaptée à l’intensité du brouillard. C’est ce que l’on appelle la règle des trois égalités. Ainsi, si la visibilité est inférieure à 50 mètres, le conducteur doit conduire à 50 km/h maximum, et garder un intervalle de sécurité de 50 mètres.
Conduire avec du vent
Un coup de vent sur votre route ? Un jeune conducteur doit être capable d’adapter sa conduite aux vents violents qui viennent modifier la direction de son véhicule. En pratique, conduire avec du vent implique de :
- Diminuer sa vitesse, et conduire en dessous des limitations de vitesse, pour réduire le risque de déportation.
- Conserver ses deux mains sur le volant, pour agir rapidement et redresser la direction de la voiture en cas de poussée de vent latéral.
L’aquaplaning
En cas de conduite en temps de pluie, un conducteur doit également adapter sa conduite. En effet, la pluie suggère une perte de visibilité, et implique un manque d’adhérence du véhicule à la route. En effet, le principal risque en temps de pluie est l‘aquaplaning.
C’est quoi ?
C’est lorsque les pneus perdent le contact avec le sol à cause d’une nappe d’eau. Le véhicule est alors hors de contrôle, et le conducteur ne peut plus le maîtriser ! L’aquaplaning est en général dû à l’usure des pneus, mais également à une vitesse inadaptée aux circonstances.
Que faire ?
En temps de pluie, voici les précautions à prendre :
- Utiliser ses feux de croisement, voire ses feux de brouillard avant si la perte de visibilité est importante. Attention cependant de ne pas utiliser les feux de brouillard arrière qui sont particulièrement éblouissants pour les autres usagers en cas de pluie.
- Adapter sa vitesse en réduisant l’allure de son véhicule en dessous des limitations de vitesse. En effet, en temps de pluie, la distance de freinage est deux fois plus longue !
- Contrôler régulièrement l’état et la pression de ses pneus afin d’être prêt à affronter ces circonstances météorologiques. Il est important d’observer que plus le pneu est usé, moins la structure du pneumatique est profonde. Donc en pratique l’eau n’arrivera pas à s’évacuer, et les pneumatiques deviendront très glissants.
Il est essentiel d’adapter sa conduite en cas de conditions difficiles !
La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille sur la route ! Tous les conducteurs sont confrontés à un temps de pluie, de brouillard ou encore de neige. Il est important pour un jeune conducteur d’apprendre à adapter sa conduite en cas de conditions difficiles pour assurer la sécurité sur la chaussée.
Ainsi, il est primordial de ralentir en-deçà des limitations de vitesse, et d’adapter le réglage de ses feux au moment des croisements et dépassements, ainsi qu’aux intersections pour ne pas éblouir les autres usagers. Les radars, ou les agents intervenant sur le domaine routier, peuvent être présents et aider à la régulation de la circulation dans les différents environnements de conduite. N’oubliez pas de bien respecter les règles de priorité en cas de conditions difficiles, pour faciliter et fluidifier la circulation, afin de se partager l’espace routier de manière sécuritaire.