Quels sont les différents radars de la circulation routière ?
Le réseau routier français comprends différents types de radars, qui viennent contrôler la vitesse des usagers sur la chaussée.
Les radars automatiques fixes
Ces radars automatiques fixes, également intitulés “système contrôle-sanction automatisé”, ont été installés sur le réseau routier français dès 2003. Ils ont pour objectif de sanctionner les excès de vitesse des conducteurs.
Comment ça marche ?
Un radar c’est un cinémomètre. C’est à dire qu’il est capable de mesurer la vitesse d’un véhicule à un instant T. Dès que cette vitesse calculée dépasse celle autorisée, alors il prend une photographie de la voiture en question. C’est le fameux flash ! La photo va permettre ensuite aux autorités compétentes d’identifier le véhicule, grâce à ses caractéristiques physiques, mais surtout au moyen de sa plaque d’immatriculation. Une fois le propriétaire retrouvé, alors l’infraction est notifiée par courrier au domicile de ce dernier sous une semaine environ.
L’intérêt ?
Faire baisser les accidents de la route en limitant les excès de vitesse des conducteurs. Mais également faciliter le travail des autorités en automatisant le contrôle des infractions, depuis le calcul de la vitesse des véhicules, jusqu’à la notification de l’infraction chez les particuliers.
Quelles sont les sanctions ?
Il existe différents types d’infractions :
- Infraction de classe 3 : l’excès de vitesse est de moins de 20 km/h au-dessus de la limite autorisée. Elle entraîne la perte d’1 point sur le permis de conduire, et une amende de 68 euros.
- Infraction de classe 4 : l’excès de vitesse est compris entre 20 km/h et 50 km/h au-dessus de la limite autorisée. Elle entraîne la perte d’1 point sur le permis de conduire par tranche de 10 km au-dessus de la limitation, et une amende de 135 euros.
- Infraction de classe 5 : l’excès de vitesse est supérieur à 50 km/h au-dessus de la limite autorisée. Elle entraîne la perte de 6 points sur le permis de conduire, et une amende allant jusqu’à 1500 euros. En cas de récidive, l’infraction est requalifiée en délit, et peut entraîner une nouvelle perte de 6 points sur le permis, ainsi qu’une amende allant cette fois jusqu’à 3500 euros.
Les radars mobiles et embarqués
En plus des radars fixes automatisés, il est fréquent de croiser sur la route des radars mobiles et embarqués.
Comment ça marche ?
C’est également un cinémomètre qui va mesurer la vitesse d’un véhicule à un moment donné. L’intérêt de ce radar est qu’il n’est pas fixe, et qu’étant facilement transportable par des policiers et gendarmes, il permet de surprendre les conducteurs dans des zones où ils se croient hors de contrôle.
Quels sont les différents radars mobiles ?
- Les radars lasers : utilisés dès 1997, ce sont les premiers radars mis en place en France. Ces petits formats, facilement transportables par les policiers et gendarmes, ont sillonnés les routes de l’hexagone. Bien sûr, ils se sont perfectionnés avec le temps, et ils ont désormais une portée de près de 400 mètres. L’inconvénient ? Contrairement aux radars fixes ils ne sont pas capables de prendre des photos au moment de l’infraction. Cela oblige ceux qui les utilisent à sanctionner directement le conducteur, en se positionnant une équipe d’appréhension en aval du radar sur la chaussée.
- Les radars embarqués classiques : plus récents, ils ont été mis en place en 2004. Au départ ils ne pouvaient contrôler les conducteurs que depuis une voiture à l’arrêt. Désormais, ils peuvent être positionnés sur un trépied sur la chaussée.
- Les radars mobiles nouvelle génération : ces nouveaux radars ont été mis en place en 2013. La nouveauté ? Ils peuvent photographier les infractions à l’instar des radars fixes. Ils peuvent être utilisés en circulation, et repèrent toutes les infractions qui se situent à leur gauche. A l’arrêt, ils peuvent contrôler les deux sens de circulation sur la voie. La marge d’erreur du radar mobile nouvelle génération est cependant plus importante que celle d’un radar fixe, soit environ 10%. Ce qui en pratique permet à certaines infractions de ne pas être sanctionnées.
Quelles sont les sanctions ?
De même que pour les radars fixes, les infractions commises vont de la classe 3 à la classe 5. En bref, selon l’excès de vitesse enregistré, le conducteur peut perdre entre 1 et 6 points sur son permis de conduire, et être redevable d’une amende comprise entre 68 euros et 3500 euros en fonction de la gravité de sa conduite.
Les radars de feux rouges
Plus récents, ces radars de feux rouges viennent compléter les radars fixes dans les agglomérations, aux endroits particulièrement fréquentés. Ils permettent de contrôler qu’il n’y a pas d’infraction aux feux tricolores, et que les conducteurs respectent bien l’arrêt aux feux rouges.
Quel est l’intérêt ?
Ils ont pour objectif de protéger les usagers vulnérables, tels que les piétons et cyclistes. Installés dans des lieux de circulation particulièrement denses, et proches des écoles et rues commerçantes, ils visent à responsabiliser les conducteurs en facilitant la traversée des piétons. En pratique, ils permettent d’éviter qu’un piéton ne soit renversé, ou qu’une collision intervienne avec un autre véhicule.
Comment ça fonctionne ?
Les radars de feux rouges sont fixes et automatisés. Ils sont positionnés à 3 mètres de hauteur de la chaussée sur le fût des feux tricolores. Ils sont installés de manière à pouvoir photographier l’arrière du véhicule en infraction. Ils fonctionnent au moyen de deux déclenchements consécutifs : le premier est réalisé dès que la voiture franchit la ligne de marquage au sol, le deuxième est effectué 3 mètres plus loin si le véhicule ne s’est effectivement pas arrêté. En pratique cela permet d’éviter qu’un véhicule qui franchisse un peu trop la ligne pointillée ne soit sanctionné pour une infraction non commise.
Quelle est la sanction ?
Le non-respect d’un feu rouge par un usager correspond à une infraction de classe 4. Elle entraîne le retrait de 4 points sur le permis de conduire, et une amende de 135 euros.
Les lecteurs de plaque d’immatriculation
Il s’agit d’un outil qui permet aujourd’hui de surveiller les usagers, afin de rendre la conduite sur la chaussée plus sécuritaire pour tous. Les lecteurs de plaque d’immatriculation permettent concrètement de verbaliser les conducteurs en infraction. En pratique, ils sont capables de lire les plaques minéralogiques afin de permettre une surveillance accrue sur la route.
Comment ça marche ?
Le lecteur est composé de deux éléments techniques : une caméra qui enregistre les données, et un logiciel de reconnaissance des plaques minéralogiques. Dans les faits, la caméra reliée au logiciel lui envoie tout un ensemble de caractères, qu’il va interpréter pour reconnaître les véhicules. Placées en hauteur, ces caméras doivent être capables de photographier les plaques. La base de données recueillie va être analysée, et va permettre d’identifier certains véhicules en infraction.
Quel est l’intérêt ?
Ces lecteurs sont utilisés par les services de police. Ils permettent de nombreux contrôles, tels que :
- Contrôler les infractions liées à la vitesse
- Contrôler les assurances des véhicules
- Rechercher et identifier les véhicules volés
- Contrôler le passage des frontières
- Identifier des fraudes aux stations-service
- Contrôler l’accès aux parkings payants…
Les panneaux de radars
Il faut savoir que les radars fixes automatiques sont accompagnés d’une signalisation très particulière. En principe, ces panneaux ne sont pas obligatoires, mais dans les faits ils sont souvent présents. C’est en 2003, lors de l’installation des premiers radars fixes qu’apparaissent les premiers panneaux d’avertissement de contrôle de la vitesse. Disposés plusieurs mètres en amont du radars, les panneaux de radars indiquent aux usagers la vitesse à respecter sur la zone de contrôle.
Sont-ils obligatoires ?
Non ! Dans les faits, ils sont implantés au niveau des radars automatiques fixes. A l’inverse, les radars de feux rouges, et radars mobiles ne sont jamais signalés en amont aux usagers. L’effet de surprise reste un élément clef des autorités pour contrôler le respect du Code de la route.
A quoi ressemblent-ils ?
Il existe deux sortes de panneaux qui s’intitulent SR3a et SR3b. De manière générale, ils sont rectangulaires, blancs et pourvus d’un cerne jaune. On peut y lire les mentions écrites en blanc sur fond gris : “pour votre sécurité contrôles automatiques” ou “pour votre sécurité contrôles radars fréquents”.
En 2017, de nouveaux panneaux sont apparus. Les informations textuelles ont été remplacées par des symboles figurant la vitesse à respecter. Ils visent à simplifier la compréhension des conducteurs, et ils vont venir progressivement remplacer les anciens panneaux.
Les radars, un outil de contrôle pour la sécurité de tous !
Les radars représentent des outils très utiles dans le contrôle des limitations de vitesse sur la route. Qu’ils soient fixes, ou mobiles, ils responsabilisent les conducteurs, qui doivent adapter leur conduite à leur environnement, sous peine de commettre une infraction.
Car apprendre à partager l’espace routier, tout en respectant le Code de la route est essentiel pour adopter une conduite sécuritaire. En effet, que l’on circule dans différents environnements de conduite, en agglomération ou hors agglomération, la prévention routière exige un comportement prévoyant des usagers.
En pratique, le Code de la route prévoit de nombreuses normes, comme les règles de priorité, visant à sécuriser la chaussée dans le cadre d’intersections, de croisements et dépassements, mais aussi dans des conditions difficiles, notamment météorologiques. Mais n’oubliez pas, tout au long de votre trajet, de veiller aussi à la sécurité des agents intervenant sur le domaine routier !