Partager l’espace routier
Apprendre à partager l’espace routier pour sécuriser et fluidifier la circulation routière est essentiel pour un jeune conducteur. L’épreuve pratique du permis de conduire se passe dans des conditions réelles de circulation, et l’apprenti conducteur doit être capable de montrer à l’inspecteur qu’il est capable de conduire en respectant les autres usagers.
Comment apprendre à partager l’espace routier ?
Le Code de la route prévoit des règles permettant aux conducteurs de partager l’espace routier en toute sécurité. Ainsi, l’apprenti conducteur doit apprendre à se positionner sur la chaussée, à avertir les autres conducteurs de ses intentions, ou encore à s’adapter à des flux de circulation particulièrement denses.
Avertir les autres usagers
Apprendre à communiquer sur la chaussée avec les autres usagers est fondamental ! Cela permet de leur signaler vos intentions, mais également d’anticiper celles des autres conducteurs. Pour avertir les autres usagers il existe des signaux sonores et lumineux, qui véhiculent un message clair pour tous. Toutes les voitures sont équipées de feux et klaxon permettant d’alerter les autres véhicules :
- Les clignotants et feux de détresse : à la droite du volant se situe la manette permettant d’actionner les clignotants. Ces feux aux mouvements lumineux alternés permettent de signaler aux autres usagers votre intention de vous diriger vers un côté ou l’autre de la chaussée. En pratique cela permet aux autres véhicules d’anticiper votre mouvement, et d’éviter tout risque de collision par effet de surprise. Les clignotants sont ainsi utilisés pour signaler un changement de direction, un dépassement, une manœuvre, etc. Les feux de détresse ou warnings sont également localisés sur le tableau de bord de votre voiture. Ils permettent de signaler un danger, et doivent être actionnés en cas de brusque ralentissement sur la chaussée, ou lorsque votre véhicule est en panne et que vous gênez la circulation.
- Les feux : les feux servent à éclairer la chaussée, mais également à vous vendre visible auprès des autres usagers. C’est le cas lorsque vous vous apprêtez à reculer, et que vos feux arrière s’allument. Mais également lorsque vous freinez, ils envoient un message au véhicule derrière vous, qui va immédiatement ralentir sa vitesse pour éviter une collision. Il est aussi possible d’utiliser les pleins phares quelques secondes pour envoyer un message aux autres conducteurs, comme par exemple leur signaler un incident sur la chaussée.
- Le klaxon : très utilisé, c’est un signal sonore efficace. Il est pourtant détesté des urbains qui subissent leur nuisance sonore tout au long de la journée en cas de trafic dense. Et pourtant dans les faits, l’utilisation du klaxon est interdit en agglomération ! En pratique, le Code de la route prévoit l’utilisation du klaxon pour prévenir les usagers de votre présence sur une route aux importants virages et qui manque de visibilité, dans un passage étroit, à l’entrée d’un tunnel, etc. Il doit être utilisé à bon escient, et non de manière excessive au risque de subir une sanction pour nuisance.
Savoir se positionner sur la chaussée
Sur la route circulent de nombreux usagers. Tous, aussi bien les piétons, que les cycliste, les voitures et les deux roues, doivent savoir se positionner sur la chaussée pour circuler harmonieusement.
Bien tenir sa droite
De manière générale, en France la circulation se fait à droite de la chaussée. Il est important d’apprendre rapidement à bien tenir sa droite, en utilisant des repères au moyen des rétroviseurs latéraux, et en regardant bien au loin devant soi pour se centrer instinctivement. Votre moniteur d’auto-école vous enseignera cette position sur la chaussée dès les premiers cours, et elle est essentielle pour croiser sans danger les autres conducteurs.
Même sur une route qui comporte plusieurs voies, il est important de bien tenir sa droite. Se positionner à gauche signifie que l’on souhaite dépasser un véhicule, ou changer de direction. S’il n’y a pas de marquage au sol, et que la route est large, le véhicule doit rester le plus à droite possible, et non au milieu de la voie.
Les exceptions
Dans le cas d’une rue à sens unique, ou particulièrement étroite, il est admis que le conducteur se positionne au centre de la chaussée. S’il ne s’agit pas d’une voie à sens unique, il est alors conseillé de rouler doucement, afin d’anticiper l’arrivée d’un véhicule dans l’autre sens et favoriser son passage au moment du croisement.
Les périodes de forte affluence
En fonction des périodes de l’année et des heures de la journée le réseau routier peut être plus ou moins fréquenté. Il est important de connaître ces périodes de forte affluence afin d’adapter sa conduite, et d’éviter l’énervement au volant.
Les périodes d’augmentation du flux
Ainsi, qu’il s’agisse de la période des vacances scolaires, ou encore des heures de pointe en agglomération, la circulation routière est dense et difficile. Elle requiert d’autant plus d’attention des conducteurs, augmentant le risque de collision sur des kilomètres de circulation bouchée.
Ces périodes sont facilement déterminables. Grâce au calendrier scolaire, il est simple de calculer les dates de départ en vacances, où la circulation sera particulièrement dense. De même, dans les agglomérations, les heures d’arrivée et de sortie de bureau correspondent aux heures de pointe. Si possible, il est recommandé de les éviter, car ce sont des périodes où le risque d’accident de la route est fortement multiplié.
Éviter de conduire en périodes de forte affluence
Ce flux soudain et intense de véhicules a de nombreuses répercussions. En effet, il peut s’agir d’un impact écologique provoqué par un important pic de pollution. Mais également de conséquences économiques produites par le temps perdu sur la route : absence au bureau, retards de livraisons, etc.
Dans ces périodes de forte affluence, les pouvoirs publics recommandent aux usagers de différer leur départ afin de fluidifier la circulation, et limiter ces impacts néfastes non seulement pour la sécurité, mais également pour l’écologie et l’économie. Alors pourquoi pas opter dans ce cas pour du covoiturage, ou le train, s’il n’est pas possible de décaler ses vacances ?
Circuler en files de voitures
Lorsque l’on est pris dans un flux de véhicules, il est important d’adopter la bonne attitude de conduite pour éviter tout risque de collision. Circuler en files de voitures requiert une certaine expérience !
Respecter sa file
En situation d’embouteillage, la première règle à appliquer est le respect de sa file. En effet, il n’est pas conseillé d’adopter une conduite saccadée en se faufilant, qui n’aide absolument pas à fluidifier la circulation. Mieux vaut au contraire se montrer patient, et rester dans sa file, pour ne pas gêner le flux et éviter des collisions. Et cela, même si on a le sentiment que la file de gauche roule plus vite que la nôtre !
Changer de direction
Changer de file est permis si l’on souhaite changer de direction. C’est le cas par exemple d’une sortie d’autoroute. Dans ce cas le conducteur doit signaler son intention de changer de file au moyen des clignotants. Il doit cependant attendre de disposer d’un espace suffisant dans la ligne à côté avant de s’insérer. La courtoisie au volant veut que les autres conducteurs facilitent votre insertion, mais malheureusement ce n’est pas toujours le cas, alors procédez avec prudence !
L’autorisation de doubler par la droite
Lorsque l’on circule en files de voitures, il est fréquent que notre ligne aille à certains moments plus vite que celle de gauche. Dans ce cas seulement, doubler par la droite n’est pas interdit ! Car tout simplement cela n’est pas considéré comme un dépassement à proprement parler, mais plutôt comme une circonstance liée au fait que la file de droite avance plus vite.
Les avertissements aux autres conducteurs
Dans une file de voitures il est important de bien communiquer avec les autres conducteurs. En effet, les ralentissements sont fréquents, et par conséquent il en est de même des risques de collision. Pour éviter de surprendre le véhicule derrière vous, il est recommandé d’utiliser vos feux de détresse lors d’un fort ralentissement, afin qu’il puisse adapter sa conduite aux circonstances.
A retenir : les deux-roues bénéficient d’une voie de circulation privilégiée sur certaines routes. En effet, il est autorisé qu’ils circulent entre les files de voitures lorsqu’elles roulent à moins de 50 km/h en flux dense, en se faufilant avec prudence. Cela implique, notamment en agglomération, que les conducteurs effectuent de nombreux contrôles, et soient particulièrement attentifs à l’arrivée d’un deux-roues sur cet inter-file.
Le code de la rue
Spécifique aux agglomérations, le code de la rue vise à créer une circulation sereine entre tous les usagers. En pratique, il est important que piétons, cyclistes, bus, voitures et deux-roues puissent circuler en harmonie.
Un projet mis en place en 2008
Initié en Belgique, ce code de la rue est arrivé en France en 2008 dans l’idée de faire évoluer les zones de rencontre de ces usagers. Afin de protéger au mieux les usagers vulnérables notamment, comme les piétons et les cyclistes, des règles ont été mises en place.
C’est près de deux ans de travail collaboratif qui ont permis à ce code de la rue de voir le jour en France. Dans un but de sécurité des usagers, mais également dans un souci écologique de diminution des véhicules polluants, des espaces de circulation particuliers ont été mis en place.
Des espaces privilégiés pour les usagers vulnérables
- L’aire piétonne : cet espace de circulation est réservé aux usagers les plus vulnérables, pour leur permettre de circuler librement sur la chaussée. En fonction des agglomérations, ces espaces peuvent être temporaires ou définitifs. Ils peuvent également autoriser la circulation des vélos ou l’interdire. A savoir que certains véhicules sont autorisés dans des horaires déterminés afin de permettre notamment des livraisons.
- La zone de rencontre : cet espace autorise la circulation de tous les véhicules, mais donne la priorité aux piétons et aux tramways. Les véhicules y circulant sont limités à 20 km/h, et doivent obligatoirement accorder la priorité aux usagers vulnérables.
- La zone 30 : même si les piétons et les cyclistes n’ont pas la priorité dans cette zone, les véhicules doivent cependant faciliter leur déplacement. Leur vitesse est ainsi réduite à 30 km/h.
Partager l’espace routier pour la sécurité de tous les usagers !
Dans les différents environnements de conduite, en agglomération et hors agglomération, il est important d’apprendre à partager l’espace routier avec les autres usagers de la chaussée. Même en conditions difficiles, dues aux intempéries, les conducteurs doivent adapter leur conduite. Ils doivent impérativement se positionner correctement sur la chaussée, y compris en période de forte affluence, et utiliser des signaux visuels et sonores pour avertir les autres usagers de leurs intentions.
Souvent présents sur la route pour fluidifier la circulation dense, les agents intervenant sur le domaine routier, réclament une attention particulière des véhicules qui doivent adapter leur conduite à leur contact. Les limitations de vitesse contrôlées par les radars au risque de provoquer une collision. Cependant, les règles de croisements et dépassements, aux intersections, ainsi que les règles de priorité doivent être strictement respectées. L’usage accorde une latitude dans le cas où les usagers agissent dans le bien-être du flux de véhicules, en visant à fluidifier la circulation.