Effets de l’alcool et de la drogue sur la conduite

Le code de la route est sévère sur la question ! Les sanctions liées à l’alcool et à la drogue peuvent en effet être considérables, notamment en cas de récidive, lorsque les contrôles révèlent une consommation au-delà du seuil toléré. 

Ainsi, pour un conducteur expérimenté la consommation d’alcool au volant est tolérée en-dessous du seuil de 0,5 g/litre, ce qui équivaut à environ 2 verres d’alcool. En revanche pour une conducteur en période probatoire (3 ans) ce seuil est abaissé à 0,2g/litre, ce qui équivaut à 0 verres d’alcool! Une consommation supérieure expose le conducteur à un retrait de 6 points sur son permis et une amende forfaitaire de 135 euros à 4500 euros pour une première infraction. Oui vous avez bien compris, un conducteur en permis probatoire perd immédiatement tout son capital de points! Et pour un conducteur expérimenté  en cas de récidive, la note peut être très salée ! 

La consommation de drogue est strictement interdite, et aucun seuil n’est toléré. Dès lors qu’une absorption est décelée au cours d’un contrôle, le conducteur est sévèrement sanctionné. Pouvant aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement, 4500 euros d’amende et un retrait de 6 points sur le permis de conduire, le code de la route est très stricte en la matière.

Les forces de l’ordre peuvent procéder à un dépistage d’usage de stupéfiants au cours de contrôles exercés sur la chaussée ou après un accident entraînant des dommages corporels aux victimes. Ces tests ont pour objectif de rechercher la présence de drogues dans l’organisme d’un conducteur, et serviront de base au procès-verbal émettant toute sanction ! 

Il existe différents types de tests : le test urinaire au moyen de bandelettes qui est pratiqué chez un médecin agréé, le test salivaire qui peut être pratiqué directement par les forces de l’ordre, et enfin le test sanguin réalisé dans un laboratoire d’analyses. La drogue étant responsable de près de 2,5% des accidents mortels sur le réseau routier, leur consommation est sévèrement réprimée !

L’éthylotest est un appareil qui permet de mesurer la quantité d’alcool dans le sang d’un conducteur. Le test est réalisé à partir de l’air expiré. Il est considéré comme fiable, même s’il l’est moins qu’un éthylomètre. 

Depuis 2012, il est obligatoire d’en avoir un dans son véhicule. Il peut être chimique ou électronique. Cependant aucune sanction n’est prévue en l’absence de ce test, donc en pratique il s’agit plutôt d’une recommandation afin de sensibiliser les usagers à la conduite en état d’ivresse. En effet, l’éthylotest permet de procéder à un auto dépistage, et ainsi d’éviter de prendre la route lorsque le test est positif. Le code de la route prévoit en effet une tolérance inférieure à 0,5 g/litre de sang soit l’équivalent de 0,25 mg/litre d’air expiré pour les conducteurs expérimentés et 0,2 g/litre de sang soit l’équivalent de 0,1 mg/litre d’air expiré pour les permis probatoires! Au-delà, le conducteur est non seulement en infraction avec la loi, mais représente aussi un danger pour lui-même et les autres usagers.

Particulièrement présente chez les jeunes conducteurs, la polyconsommation représente un véritable risque pour la conduite. En effet, la consommation cumulée d’alcool, de drogue, de tabac, ou encore de médicaments, crée un cocktail d’inaptitude à la conduite ! Associer plusieurs substances psychoactives avant de prendre le volant altère considérablement les capacités physiques et cognitives de l’usager. Cet état second engendré par la prise de ces substances vient détériorer la concentration, la vigilance, la notion de danger, et les réflexes du conducteur. Ainsi, toute dépendance à l’une ou plusieurs de ces substances doit être traitée médicalement pour la santé, mais également pour éviter tout risque d’accident de la route.

L’éthylomètre est un appareil permettant de tester de manière très précise la consommation d’alcool par les usagers. Toléré jusqu’à un certain seuil seulement par le code de la route, le taux d’alcoolémie est fréquemment contrôlé par les forces de l’ordre. Homologué et certifié, cet appareil et ses mesures servent de référence au procès-verbal qui sera dressé à l’encontre du conducteur qui a dépassé le seuil légal, c’est à dire  0,25 mg par litre d'air expiré pour les conducteurs expérimentés et 0,1 mg par litre d'air expiré pour les permis probatoires.

En pratique, l’usager est amené à souffler dans l’appareil de manière forte et continue pour mesurer son taux d’alcoolémie. Il est parfois indispensable de s’y reprendre à plusieurs reprises pour que l’air expiré soit suffisant pour réaliser le test. Les molécules d’alcool dans les voies respiratoires permettent ainsi de mesurer efficacement le taux d’alcool dans le sang.