Être en état de conduire
Lorsqu’il prend la route, un conducteur doit être en pleine possession de ses moyens. Acteur de la chaussée, il assure sa sécurité mais également celle des autres usagers. Ainsi, au-delà des effets néfastes bien connus de l’alcool sur les réflexes d’un conducteur, de nombreux autres facteurs entrent également en jeu !
Quelles sont les conditions nécessaires pour être en état de conduire selon le code de la route ?
Être en état de conduire c’est être en possession des moyens physiques et mentaux nécessaires à une conduite sécuritaire. Ainsi, la vigilance au volant est fondamentale, et un conducteur doit s’assurer d’être capable de maîtriser son véhicule. On pense immédiatement à sa capacité visuelle et son ouïe qui doivent être optimum pour lui permettre de réagir lors d’un imprévu sur la chaussée. Mais quels sont les autres règles à appliquer pour être considéré comme apte à conduire selon le code de la route ?
Vision
La vue est l’un des sens fondamental dont doit disposer un conducteur. En effet, au volant d’un véhicule, seule la vision permet parfois d’appréhender suffisamment à l’avance un imprévu sur la chaussée. Permettant de contrôler de nombreux éléments, un bon champ de vision est ainsi indispensable à une conduite sécuritaire.
Voilà pourquoi certains conducteurs sont soumis à d’importants contrôles visuels, pour s’assurer qu’ils sont en juste possession de leurs moyens pour conduire un véhicule. Faire vérifier sa vue, et s’équiper de lunettes correctrices en cas de besoin, permet de réduire un nombre important d’accidents de la route. En pratique, le code de la route prévoit une acuité visuelle d’au moins 5/10ème pour être autorisé à conduire. En pratique, le permis de conduire des personnes qui portent des lunettes de vue le mentionne explicitement, et il leur est interdit de conduire sans elles !
AVC
Après un AVC (accident cardio-vasculaire), un conducteur doit s’assurer qu’il est apte à reprendre la conduite sans être un danger pour lui, et pour les autres usagers. En effet, l’AVC est la première cause de handicap en France, et en fonction de la gravité de l’attaque certaines personnes conservent des séquelles graves.
Ainsi, après un accident cardio-vasculaire, un examen médical est pratiqué afin de s’assurer que le conducteur a bien récupéré les aptitudes physiques et cognitives nécessaires pour reprendre le volant. Cet examen de santé spécifique est réalisé suite à une demande auprès de la préfecture, et se déroule auprès d’un médecin agréé. Le manquement à cette obligation représente une infraction au code de la route, et peut être puni d’une amende de 4500 euros et de 2 ans d’emprisonnement.
Epilepsie et permis
L’épilepsie et permis ne font pas bon ménage ! Cette maladie neurologique provoque en effet des crises épileptiques qu’il est impossible de contrôler. Pouvant être à l’origine d’une perte de conscience, de spasms, ou tout simplement d’absences, l’épilepsie est dangereuse pour un conducteur et son environnement. En effet, un usager doit être toujours apte à contrôler son véhicule, et cette maladie peut être un frein à l’obtention du titre du permis de conduire ! Par conséquent, un usager sujet aux crises d’épilepsie doit réaliser un examen médical préalable pour s’assurer qu’il détient les capacités nécessaires à la conduite.
Diabète et conduite
La relation entre diabète et conduite est complexe. En effet, cette maladie liée à une mauvaise absorption glycémique par l’organisme peut créer des malaises importants pouvant générer des situations très dangereuses au volant. Les conséquences du diabète sur le système nerveux et la vision sont également importants.
En pratique, un conducteur diabétique doit ainsi fournir à l’administration la preuve qu’il subit un traitement médical approprié. L’administration se réserve cependant le droit d’accorder un avis favorable ou défavorable à la conduite. Dans tous les cas son permis est soumis à une période de validité limitée.
Effets des médicaments
La prise des médicaments peut avoir des effets importants sur la conduite. Juste après l’alcool et la drogue, la prise de médicaments est responsable de nombreux accidents de la route. En pratique, les effets des médicaments sur l’aptitude à conduire d’un usager peuvent être considérables en fonction de la substance administrée et de son dosage. Entre somnolence, perte de réflexes, troubles visuels et moments d’absence, les effets indésirables sont nombreux. Il est donc important de bien lire la notice d’un médicament avant de prendre le volant ! Des pictogrammes très explicites sont représentés sur les emballages, et décrivent le niveau de dangerosité (de 1 à 3) des effets des substances sur la conduite.
Conduite et grossesse
Pour une jeune femme, la question de la conduite et grossesse peut se poser ! En principe, il n’est pas interdit à une femme enceinte de prendre le volant, et heureusement sinon cela serait bien contraignant pour de nombreuses personnes. Cependant, d’un point de vue médical, certaines grossesses peuvent engendrer des symptômes pouvant altérer l’aptitude à conduire comme les nausées, la fatigue, les vertiges, etc. Les trajets en voiture peuvent également avoir des répercussions sur le déroulement de la grossesse, et il arrive fréquemment qu’il soit déconseillé aux femmes d’effectuer des trajets en voiture au bout d’un certain terme. Dans tous les cas, il est important que la femme enceinte prenne les mesures de sa condition physique, et veille à ne pas prendre de risques pour elle, pour son enfant et pour les autres usagers !
Conduite et verres correcteurs
Conduite et verres correcteurs soulèvent généralement de nombreuses questions de la part des usagers. Le principe est que le code de la route oblige les conducteurs à une acuité visuelle d’au moins 5/10ème pour assurer un champ visuel suffisant. Un usager qui n’obtient pas ce résultat lors d’un contrôle médical doit impérativement porter des lunettes de vue pour prendre la route en toute sécurité. Cette mention est d’ailleurs signalée sur son titre du permis de conduire. Lors d’un contrôle par les forces de l’ordre, le conducteur peut faire l’objet d’une contravention de 135 euros et perdre 3 points sur son permis de conduire s’il ne porte pas ses lunettes correctrices au cours de son trajet.
Effets de la vieillesse
Les effets de la vieillesse sur les aptitudes d’un conducteur peuvent être nombreux. Les capacités des usagers ont ainsi tendance à baisser avec les années qui passent. Concrètement, les seniors ont des réflexes altérés, et peuvent être plus facilement impliqués dans un accident de la route. La vue et l’ouïe baissant inéxorablement avec les années, il est recommandé aux personnes qui sentent l’impact du vieillissement sur leurs capacités de procéder à des bilans de santé, ainsi qu’à des stages de remise à niveau. En pratique, le code de la route n’impose aucune limite d’âge à la conduite, cependant il est de la responsabilité de chaque conducteur de mesurer ses capacités à prendre la route de jour comme de nuit, et d’envisager des aménagements permettant de faciliter et sécuriser sa conduite.
Peut-on conduire avec un plâtre ?
Peut-on conduire avec un plâtre ? Même si le code de la route ne l’interdit pas, il le déconseille cependant. En pratique, lorsque le plâtre ne vient pas gêner la maitrise de son véhicule, il est possible de continuer à conduire. Si à l’inverse le plâtre constitue un handicap à la conduite, comme une jambe plâtrée par exemple, l’usager est alors en infraction avec le code de la route et s’expose à une contravention de 2ème classe, c’est à dire le retrait d’1 point du permis de conduire et une amende de 35 euros. De même, en cas d’accident de la route, les assureurs seront réticents à dédommager un usager plâtré, d’autant plus s’il est considéré comme responsable ! Mieux vaut ainsi privilégier les transports en commun et le covoiturage durant le temps d’immobilisation du membre plâtré !
Conduire malgré un handicap visuel
La bonne visibilité étant essentielle à la conduite, il est naturel de se demander s’il est possible de conduire malgré un handicap visuel ! Une acuité visuelle de minimum 5/10ème à l’un des deux yeux est strictement prescrite par le code de la route, et est considérée comme indispensable à la conduite. Ainsi, les apprentis conducteurs qui ont un handicap visuel devront passer un examen médical permettant de délivrer un avis favorable ou défavorable à l’obtention du permis de conduire. Des lunettes de vue ou des lentilles peuvent venir remédier à un déficit visuel du futur conducteur. Si l’handicap visuel n’est pas déclaré par le conducteur, alors son assurance peut décider d’annuler les garanties contractées !
Semaine de la courtoisie au volant
Mais qu’est-ce que la semaine de la courtoisie au volant ? C’est en fait une semaine dédiée à une sensibilisation à la sécurité routière. Visant à attirer l’attention des usagers sur leur comportement au volant, cette semaine cherche à lutter contre l’incivilité. En effet, des comportements d’impatience et d’énervement au volant peuvent être la cause de nombreux accidents de la route. Prendre conscience qu’on partage la chaussée avec d’autres usagers permet de favoriser une cohabitation plus bienveillante, et d’apaiser les comportements des conducteurs nerveux. La courtoisie au volant est la clef d’un partage plus détendu de la route, qui la rend ainsi plus sécuritaire pour tous !
Conduite et apnée du sommeil
En toute logique, conduite et apnée du sommeil sont antinomiques. L’apnée du sommeil est en effet une pathologie incompatible avec les réflexes constants qu’exige la conduite. Provoquant un véritable effet de somnolence chez l’individu, celui-ci risque de ne pas rester attentif à son environnement durant son trajet. La législation prévoit cependant la possibilité pour les personnes atteintes de cette pathologie d’effectuer un examen médical permettant d’émettre un avis favorable ou défavorable sur leur condition. Dans tous les cas même si un avis favorable est prescrit, seul un permis de conduire temporaire pourra être émis, obligeant le conducteur à effectuer des contrôles de santé récurrents.
Porter des chaussures adaptées
Être en état de conduire c’est également être à l’aise au volant. Ainsi, il est essentiel de porter des chaussures adaptées à la conduite, notamment pour une parfaite maîtrise du pédalier. Le code de la route n’interdit le port d’aucunes chaussures en particulier, si ce n’est qu’il exige le port d’une paire confortable. Il est quand même important de noter que leur adéquation est laissée à la libre appréciation des forces de l’ordre en cas de contrôle. Par conséquent, évitez les sandales l’été qui n’apportent absolument aucun maintien au niveau du talon, et peuvent s’avérer dangereuses dans le maniement du pédalier et également risquer de glisser sous les pédales. De plus, en cas d’accident la compagnie d’assurance refusera la prise en charge des frais engagés si le conducteur portait des sandales, unanimement jugées dangereuses pour la conduite !
Conduire malgré le soleil dans les yeux
Les rayons du soleil altèrent considérablement la vision ! Ainsi, conduire malgré le soleil dans les yeux peut s’avérer très dangereux à cause de l’éblouissement. En pratique, lorsque le champ de vision est altéré, un conducteur peut perdre temporairement le contrôle de son véhicule, et les risques de collision sont importants. L’alternance des zones d’ombres et de soleil créent en particulier des zones de danger car elle ne laisse pas le temps aux yeux de s’adapter aux différentes luminosités !
Voilà pourquoi il est essentiel de s’équiper de lunettes de soleil dans son véhicule, positionnées dans la boîte à gants pour veiller à ne pas les oublier. Pour les usagers devant porter des verres correcteurs, il est obligatoire de posséder des lunettes de soleil adaptées à leur vue, sous peine d’une contravention de 135 euros et du retrait de 5 points du permis.
Êtes-vous bien en état de conduire ?
Suis-je en état de conduire ? Voilà une question que doit se poser chaque conducteur avant de prendre le volant. En effet, la vigilance nécessaire à la conduite peut être altérée par de nombreux facteurs extérieurs tels que la prise de médicaments, une mauvaise vue ou encore un plâtre ! Être en pleine possession de ses capacités physiques et cognitives est essentiel pour assurer sa propre sécurité et celle des autres usagers sur la chaussée.