Stationner un deux-roues

Dans un premier temps, faites toujours bien attention à la consistance des sols. S’ils sont meubles, mous et glissants la béquille latérale ou centrale pourrait s’y enfoncer et le véhicule perdre l’équilibre et se renverse. C’est la meilleure solution pour risquer de plier votre guidon.

Veillez également à ne pas vous garer pas dans l’axe d’une descente. Si vous n’avez vraiment pas le choix, stationnez-vous face à la côte et sur la béquille latérale et non la béquille centrale. Prenez la précaution d’enclencher une vitesse ou le frein de parking si votre véhicule en est équipé, pour être sûr que votre deux-roues ne dévalera pas la pente tout seul ou ne tombera pas à cause du blocage de l’antivol.

Pensez au moment où vous devrez repartir ! L’erreur des conducteurs novices de deux-roues est de ne pas prendre garde aux dénivellations de la chaussée. Si vous vous garez en descente contre un trottoir et qu’en plus la route est un peu bombée pour faciliter l’évacuation de l’eau, vous aurez besoin de beaucoup de force pour pouvoir reculer. Vous risquez même de devoir demander de l’aide avec une grosse cylindrée trop lourde.

Dans la mesure du possible, vous devez stationner sur les emplacements réservés aux deux-roues. Malheureusement, malgré la croissance du parc des deux-roues, les emplacements qui leur sont réservés ne connaissent pas une augmentation du nombre de places proportionnelle.

Les emplacements réservés aux deux-roues sont signalés par une signalétique verticale par des panneaux carrés sur fond bleu avec la lettre P et le pictogramme d’un ou plusieurs deux-roues et/ou la mention en toutes lettres « 2 ROUES ».
La signalétique au sol peut reprendre le pictogramme du deux-roues et délimiter des emplacements en épi avant, épi arrière, épi bataille, ou toute autre configuration.

Les parkings pour deux-roues ne sont pas toujours munis, loin de là, de poteaux et points fixes qui vous permettent d’accrocher votre véhicule avec un antivol.

Ces emplacements concernent les deux-roues à moteur, mais aussi les vélos. C’est pourquoi la signalétique au sol est difficile à respecter : une grosse moto sera souvent trop à l’étroit, alors qu’il y aura la place pour plusieurs vélos sur un seul emplacement.
Dans tous les cas, que vous soyez en ville ou à la campagne, sur la route ou sur l’autoroute, vous devez toujours privilégier ces emplacements lorsqu’ils existent.

Si vous vous trouvez en ville et qu’il n’existe pas de parking pour deux-roues disponible, sachez que le stationnement sur les trottoirs est interdit, mais parfois toléré.
S’il est explicitement indiqué que le trottoir est interdit aux deux-roues, ne prenez pas le risque de vous y garer ! Vous vous exposerez à une amende, mais aussi à la fourrière.
C’est souvent le cas aux abords des gares, des lieux événementiels (Palais des Congrès, salles de spectacles, etc.) et aux alentours des bâtiments sensibles (préfectures, mairies, commissariats, casernes de pompiers, etc.).

S’il n’y a pas de signalétique exprimant expressément l’interdiction de vous garer sur le trottoir, vous pouvez vous y risquer à la condition de ne gêner personne. Cela implique que le trottoir soit suffisamment large pour que les piétons aient réellement la place pour passer.
Pensez au minimum à la largeur d’une poussette, d’un caddie de courses et d’un fauteuil roulant.



Dans tous les cas, vous devez bannir certains emplacements :

• les emplacements réservés à certains usagers : places pour handicapés, file réservée aux bus ou aux vélos, arrêts de bus, places de livraison,
• les bornes à incendie,
• les passages pour piétons,
• les bateaux devant les porches qui servent à la sortie de véhicules,
• et tout autre endroit où vous entraveriez la circulation de piétons ou véhicules.

Les parkings souterrains ne sont pas réservés qu’aux voitures, si vous devez stationner longuement, votre deux-roues y sera plus à abri. Même s’il n’y a pas toujours d’emplacement réservé ou de point fixe pour votre antivol, ces parkings sont souvent gardés et votre deux-roues sera préservé des intempéries.
Ils peuvent notamment vous être utiles dans une gare ou un aéroport si vous vous absentez plusieurs jours.

Les deux-roues bénéficient d’une certaine clémence pour le stationnement en double file. Selon l’article 417-10 du Code la Route, il n’est pas gênant pour les « cycles à deux roues, les cyclomoteurs à deux roues et les motocyclettes sans side-car ».
Vous ne devez bien sûr pas en abuser, car vous pouvez gêner les autres usagers de la route et vous pouvez également vous exposer au danger en restant sur un lieu de passage de la circulation.

Les conducteurs de deux-roues peuvent être sanctionnés de la même façon que les conducteurs de voiture. Cela implique une amende de 35 € pour les stationnements gênants et 135 € pour les stationnements dangereux. Il est également possible que votre deux-roues soit conduit à la fourrière, auquel cas, le coût risque d’être bien plus élevé !