Système de notation du permis
Depuis sa dernière réforme, l’épreuve de l’examen du permis de conduire présente un système de notation très précis sur trente points pour les jeunes conducteurs et trente et un points pour les conducteurs déjà détenteurs d’un autre type de permis ou en annulation de permis. Ainsi, passer l’épreuve du permis de conduire consiste aujourd’hui à valider une épreuve pratique de conduite, mais également de répondre à des questions orales posées par l’inspecteur.
Comment fonctionne le système de notation ?
Le système de notation du permis de conduire a été réformé le 1er janvier 2018. Il répond à l’acquisition d’une vingtaine de points sur un total de trente (ou trente et un). Les axes de compétence sur lesquels le candidat va être jugé apte à conduire en toute autonomie ont été fixés très précisément par la loi. Alors, comment fonctionne ce système de notation du permis de conduire ?
La grille d’évaluation du permis de conduire
L’élément fondamental de ce système de notation est la grille d’évaluation du permis de conduire. Commune à tous les centres d’examens, elle est détenue par l’inspecteur lors du passage de l’examen pratique afin de valider vos compétences selon un barème précis. Elle vise à permettre une évaluation objective du futur conducteur, peut importe quel inspecteur sera présent le jour de l’examen.
Elle se base sur le barème suivant :
- 0 point : le futur conducteur ne gagne aucun point, mais ne fait pas pour autant une erreur éliminatoire. Cela signifie simplement que la compétence est mal acquise.
- 1 point : L’acquisition d’un simple point signifie que la compétence est moyenne. Il ne perd pas de point, mais il est au niveau le plus bas du système d’évaluation.
- 2 points : le candidat démontre une bonne acquisition de la compétence évaluée.
- 3 points : le futur conducteur remporte ici le maximum de points pour une compétence, cela signifie qu’il la maîtrise très bien.
- E : cette case de la grille d’évaluation implique qu’une faute grave et éliminatoire a été commise.
La grille d’évaluation se base sur trente points (ou trente et un). Le candidat doit démontrer ses compétences en matière de conduite de sorte à obtenir un minimum de vingt points. Si ces vingt points sont correctement acquis, alors il sera reçu favorablement à l’examen. Il existe une exception lorsqu’il commet une faute éliminatoire : dans ce cas, même si le cumul des points totaux est supérieur à vingt, il sera obligatoirement ajourné à l’examen du permis de conduire.
Les quatre compétences évaluées
Le nouveau système de notation fonctionne sur l’acquisition de quatre compétences évaluées de façon distinctes par l’inspecteur. Ces quatre axes d’évaluation sont les critères sur lesquels le candidat va être attendu et représentent un total de trente points.
Voici les quatre axes de compétences :
- Connaître et maîtriser son véhicule
- Appréhender la route
- Partager la route avec les autres usagers
- Faire preuve d’autonomie et prendre conscience du risque
Le candidat a la possibilité d’obtenir deux points bonus dans deux autres catégories :
- Conduite économique et respectueuse de l’environnement
- Courtoisie au volant
Les fautes éliminatoires
Durant l’examen pratique de la conduite, le candidat ne doit pas commettre de fautes éliminatoires. Ces fautes sont considérées comme des erreurs importantes qui mettent les passagers du véhicule et les usagers de la chaussée en danger immédiat. Il est donc primordial de rester concentré et de ne commettre aucune de ces erreurs impardonnables pour réussir votre permis de conduire.
Voici les types d’erreurs qui peuvent aujourd’hui être considérées comme éliminatoires par les inspecteurs :
- Les erreurs lors du départ ou l’arrêt du véhicule (calage successifs, arrêts brutaux)
- Les erreurs lors des manœuvres (manque de prise d’information, allure non maîtrisée)
- Les erreurs à une intersection (non respect de la priorité ou incapacité à absorber l’erreur de l’autre usager non prioritaire)
- Les erreurs à un croisement (écarts de trajectoire répétés ou risque de collision)
- Les erreurs lors d’un dépassement (mauvaise estimation des possibilités de dépasser)
- Les erreurs lors d’un changement de direction (défaut de signalement, manque de contrôles répété)
- Les erreurs en virage et ligne droite (trajectoire et/ou allure non maîtrisée)
Certaines de ces erreurs ne seront pas considérées comme éliminatoires tant que la sécurité immédiate des passagers du véhicule n’est pas mise en jeu. En règle générale la sécurité est mise enjeu quand une intervention de l'inspecteur sur les commandes est nécessaire. En tout état de cause l’inspecteur sera seul juge du respect du code de la route et de la mise en danger sur la route.
L’examen blanc du permis
Il est intéressant de savoir qu’il est possible d’effectuer un examen blanc du permis de conduire avant de passer l’épreuve officielle. Cet examen blanc permet aux candidats de s'entraîner et de se préparer dans des conditions très proches de celles qui auront lieu le jour J.
Dans les faits, lors du passage de cette pratique factice, le moniteur jouant le rôle d’examinateur détiendra la grille d’évaluation et viendra la remplir de la même façon que l’inspecteur le jour de votre examen. L’intérêt de cette pratique est d’essayer de tester le candidat sur le maximum de compétences. Dans un but pédagogique, il sera notifié toute erreur, afin que le futur conducteur puisse apprendre de son erreur et ne pas la renouveler lors du passage de l’examen.
Cet examen blanc est particulièrement apprécié des gens à profil anxieux. Cela permet de se mettre dans les conditions de l’examen et de vous préparer à toute mauvaise surprise pouvant générer du stress.
Importance de la sécurité routière sur le résultat du permis de conduire
Au-delà de la grille d’évaluation du permis de conduire et de l’appréciation des quatres compétences, l’inspecteur a un devoir de contrôle du respect général de la sécurité routière. En effet, il ne suffit pas de cocher une par une chaque compétence acquise, mais également de démontrer une attitude de prise de conscience du risque et d’adaptation aux notions de sécurité.
La prestation au volant ne se limite donc pas simplement à l’acquisition de points. Rien n’est laissé au hasard, et aucun détail n’échappe à l’inspecteur. Celui-ci ne se cantonne pas en effet au simple rôle de cocher des cases. Son devoir professionnel est de s’assurer que la candidat est apte à rouler en toute autonomie, sans mettre sa vie et celle des autres en danger. La responsabilité est donc lourde. Ainsi, c’est le comportement général qui sera évalué, notamment le respect de l’importance de la sécurité routière sur le résultat du permis de conduire.
Prêt à compter les points ?
Depuis la dernière réforme du permis de conduire, le système de notation répond à une grille d’évaluation précise se basant sur l’acquisition de quatre compétences. Lors de cet examen pratique, que vous passiez l’épreuve de façon classique, ou que deviez passer l’épreuve malgré une situation particulière, l’inspecteur du permis de conduire devra juger de votre comportement général. Le résultat de votre examen pratique vous sera transmis par courrier. Vous recevrez ainsi la grille d’évaluation complétée et pourrez observer vos points forts et points faibles lors de votre évaluation. Attention, certains points comme les vérifications intérieures et extérieures sont facilement saisissables, alors n’oubliez pas de réviser !