Aménagements routiers

Le double sens cyclable est un aménagement spécialement prévu pour les cyclistes. En pratique, seuls les vélos peuvent circuler dans les deux sens, alors que les usagers motorisés l’ont accès qu’à un sens unique. Ayant pour objectif de favoriser le déplacement des cyclistes notamment en agglomération, cet aménagement est considéré comme sécuritaire grâce à son positionnement sur des chaussées qui garantissent une importante visibilité du cycliste aux autres véhicules. 

Une signalisation spécifique annonce cet aménagement aux cyclistes. Ainsi, un panneau d’indication à fond bleu comportant le pictogramme du vélo et deux flèches dans des sens opposés signale l’entrée dans une zone de double sens cyclable. De même, un marquage au sol avec un vélo et une flèche indiquant le sens de circulation est très répandu. Il est également possible d’être confronté à un panneau de sens interdit complété d’un panonceau “sauf vélo”. 

Il arrive que certaines intersections aient une visibilité réduite. Par mesure de sécurité, des miroirs de surveillance sont positionnés à des endroits stratégiques. En pratique, ils permettent de rendre visible l’approche d’un autre conducteur sur la chaussée et d’appréhender en toute sécurité la traversée de l’intersection. 

Fréquent en agglomération, un miroir n’est cependant installé que lorsque l’aménagement de la chaussée ne permet pas d’améliorer la visibilité, et qu’il constitue la seule solution sécuritaire à mettre en place. Les miroirs sont systématiquement positionnés à proximité d’un panneau STOP pour que l’automobiliste ait le temps de consulter le miroir avant de s’engager dans l’intersection. 

Communément dénommés dos d’âne, les ralentisseurs visent à imposer le ralentissement de circulation des usagers. Ayant pour objectif de protéger les usagers vulnérables, tels que les piétons et les cyclistes, ces ralentisseurs sont disposés au coeur des agglomérations ou à proximité des écoles. Il en existe différents types : 

• Le dos d’âne : surélevé, il est signalé en amont par des panneaux d’avertissement.

• Le coussin : véritable plaque disposée sur la chaussée, ce ralentisseur force les conducteurs à ralentir à 30 km/h. 
• Le créneau : la route est aménagée de sorte à modifier son tracé pour forcer le ralentissement. 
• La courbe serrée : disposée au niveau des carrefours, elle oblige les usagers à ralentir sur le même principe que le créneau. 
• La bande sonore : on la retrouve principalement sur les autoroutes et elle émet un bruit lors de son franchissement. 
• L’écluse : la chaussée est réduite et avec un sens des priorités établi, elle oblige les conducteurs à la franchir en alternance et ainsi à réduire leur vitesse. 

Les passages à niveau sont des croisements de voies à niveau, c’est à dire qu’elles sont au même niveau, contrairement aux ponts et aux tunnels. En pratique, on les retrouve souvent au croisement d’une voie ferrée. Un panneau de signalisation permet d’avertir les usagers de leur approche. Le conducteur doit alors ralentir son allure, voire procéder à un arrêt si les barrières de sécurité sont baissées. 

Dès lors que les barrières commencent à se baisser, il est impératif de s’arrêter. En effet, la plupart des accidents surviennent alors que des usagers restent bloqués sur la voie de chemin de fer. Ces instructions ne sont pas à prendre à la légère puisque toute infraction commise aux abords d’un passage à niveau est punie d’un retrait de 4 points du permis de conduire et d’une amende de 750 euros. 

Les rétrécissements de la chaussée sont des aménagements routiers qui peuvent être présents aussi bien en agglomération qu’hors agglomération. Un panneau de signalisation verticale indiquant le danger est disposé sur la chaussée en amont du rétrécissement. Il est exigé des usagers de ralentir leur allure à l’approche du rétrécissement pour éviter tout risque de collision. 

Implantés de manière permanente ou temporaire en cas de travaux, ces rétrécissements sont fréquents à proximité d’une intersection, d’un important virage ou encore dans l’objectif simple de limiter la vitesse de circulation. 

Le trottoir est l’un des aménagements les plus fréquents du réseau routier. Il est principalement prévu pour protéger les usagers vulnérables tels que les piétons. Se distinguant de la chaussée, le trottoir est une zone surélevée bien séparée de la voie de circulation des véhicules. Sur cet espace, différents usagers vulnérables ont l’autorisation de se déplacer selon le code de la route : les piétons, les piétons utilisant un véhicule sans moteur (trottinette, rollers, skate…), les enfants à vélo âgés de moins de 8 ans, les personnes handicapées disposant d’un fauteuil roulant motorisé. 

Le fait de circuler avec un véhicule à plus de 6 km/h sur le trottoir expose l’usager à une contravention. De même, tout stationnement sur un trottoir est considéré comme gênant et représente une infraction de 4ème classe. 

Les entrées carrossables sont des entrées de parkings qui bénéficient d’un abaissement du trottoir pour permettre à un véhicule de s’y garer. Egalement appelé trottoir bateau, cet abaissement est spécialement prévu lors de l’aménagement du trottoir selon des normes de construction spécifiques. Tout stationnement à cet endroit est interdit, puisqu’il gêne l’accès des usagers à leur parking ou logement. 

Il est possible pour un particulier de faire une demande administrative d’aménagement de son entrée carrossable. Ainsi, il doit déposer un dossier à la direction de l’urbanisme de la commune. Une partie du financement de la charge des travaux est la charge de l’usager, tandis que le reste incombe à la commune. 

Les aménagements routiers de terre-pleins et séparateurs de voies sont prévus sur la chaussée pour bien orienter et sécuriser le parcours des usagers en fonction de leur itinéraire. Implantés de manière permanente ou temporaire, ces aménagements répondent aux besoins d’une configuration spécifique de la route. 

Ainsi, le terre-plein ou îlot vise à bien séparer les différents flux de circulation. En agglomération, les séparateurs de voie permettent par exemple de protéger les cyclistes des automobilistes. Sur l’autoroute, ce sont également les séparateurs de voie en béton qui luttent contre les risques de collision. 

Les tunnels sont des aménagements routiers réclamant une attention toute particulière. Permettant d’aménager des voies de circulation peu importe le relief, le tunnel a toute son importance pour faciliter la circulation des usagers. Les accidents au coeur d’un tunnel sont cependant plus récurrents et leur franchissement exigent ainsi une attention accrue du conducteur. 

Avant de pénétrer dans le tunnel, l’usager doit par conséquent s’assurer qu’il respecte bien la limitation de vitesse propre à cette voie, que ses feux sont effectivement allumés et que son adaptation visuelle au changement de luminosité est correct. Puis au sein du tunnel, le conducteur doit scrupuleusement respecter les distances de sécurité. En cas de panne ou d’accident, l’usager doit veiller à allumer ses feux de détresse, couper son moteur, mettre son gilet jaune, et rejoindre l’issue de secours la plus proche. A la sortie du tunnel, il faut toujours rester prudent face à l’intensité de lumière qui peut éblouir quelques secondes avant que les yeux ne s’y réhabituent.

Les glissières de sécurité sont prévues sur de nombreuses routes et autoroutes du réseau routier. Elles ont deux objectif : éviter les sorties de route mais également amoindrir le choc. Conçues à partir de matériaux déformables, ces rails protègent les zones d’arrêt d’urgence, les virages et les autres obstacles le long des routes et autoroutes. Sur les autoroutes, on les retrouve également au niveau du terre-plein central pour éviter les collisions. 

Ces glissières existent dans différents matériaux : 

• En bois : écologiques et esthétiques, elles sont non seulement efficaces mais se fondent parfaitement dans le paysage. 
• En métal : capables de se déformer, ce sont les glissières de sécurité les plus anciennes du réseau routier. 
• En béton : très efficaces, elles sont cependant coûteuses.

Certaines routes disposant d’aménagements spécifiques, comme des tunnels et ponts, doivent limiter leur accès à certains véhicules. En effet, les hors gabarit ne pourront pas accéder à cette voie en particulier. Ainsi, des aménagements de la hauteur sont prévus et visent à protéger les équipements de la chaussée contre les véhicules trop hauts qui risqueraient de les endommager. 

Dotés de dispositifs technologiques, ces capteurs optiques permettent de détecter la hauteur des véhicules et d’alerter l’usager sur le risque de s’engager sur la voie. Des barres de protection sont également mises en place pour limiter les risques d’impact sur les aménagements autoroutiers par des véhicules hors gabarit. Enfin, des panneaux de signalisation disposés en amont du pont ou du tunnel, permettent d’avertir les usagers de la hauteur maximale autorisée ! 

Les issues de secours sont des aménagements spécifiques permettant d’assurer la sécurité des usagers en cas de panne ou d’accident au sein d’un tunnel. En effet, dans un espace clos comme un tunnel, il peut être difficile de se mettre à l’abri à la suite d’un accident de la route. Ainsi, en suivant la signalisation et faisant preuve d’une grande vigilance, l’usager vulnérable doit se diriger immédiatement vers l’issue de secours la plus proche pour se mettre en sécurité. 

Permettant de garantir un espace de sécurité efficace aux usagers, notamment en cas de fumées toxiques ou d’incendie, l’issue de secours est facilement repérable grâce à sa signalétique très spécifique. En effet, des panneaux de couleur verte comportant le pictogramme d’une personne qui court et d’une flèche précisant la direction, signalent la localisation de ce local. 

Au même titre que les issues de secours, les niches de sécurité visent à protéger les usagers victimes d’accident ou de panne au sein d’un tunnel. Elles ont même pour fonction précise de leur permettre de joindre les services de secours en toute sécurité. Ainsi, elles ont été conçues de manière spécifique pour s’adapter à ce type de besoins. 

Il n’est pas rare que dans un tunnel, toute connexion extérieure soit coupée. Voilà pourquoi ces niches de sécurité et le contact qu’elles octroient vers les secours, est indispensable. On y retrouve donc logiquement un poste d’appel, mais également un extincteur et parfois des lances à incendie. Encastrées dans le revêtement du tunnel, ces niches sont conçues pour assurer la sécurité des personnes qui en ont eu besoin ! 

Les emplacements d’arrêt d’urgence sont des aménagements routiers prévus en cas de panne ou de problème de santé urgent. Un panneau de signalisation permet au conducteur de repérer l’emplacement d’arrêt d’urgence et de s’y arrêter le plus rapidement possible. Certains d’entre eux possèdent un poste de secours permettant de joindre les autorités. Dans les tunnels, ils possèdent également un poste de secours ainsi qu’un extincteur d’incendie pour lutter contre la propagation du feu dans un lieu confiné. 

L’entretien des voies est essentiel pour assurer la sécurité de tous sur la chaussée. Ainsi, le revêtement d’une route s’use avec le temps, les intempéries, et sa fréquentation. Il est donc fondamental de procéder à son entretien de manière régulière. En fonction de la nature des routes et de leur localité, l’entretien incombe à des autorités différentes, telles que la commune ou la préfecture par exemple. En pratique, on considère que c’est le propriétaire de la voie qui est responsable de son bon entretien ! 

En saison hivernale, le déneigement des voies est indispensable pour permettre aux véhicules de circuler. Mais en pratique, qui doit s’en occuper ? En fonction du type de voie concernée, les personnes responsables du déneigement vont varier. Ainsi, en agglomération ce sont les services municipaux qui sont compétents pour organiser le déneigement. Sur l’autoroute, ce sont les sociétés privées propriétaires qui en sont redevables et elles font généralement appel à des prestataires. Sur les routes de campagne, la municipalité n’hésite pas à faire appel au soutien des agriculteurs pour les aider au déneigement. Enfin, il est demandé à chaque usager de rester prudent en cas de neige ou de verglas sur la chaussée et de ralentir sa vitesse de circulation même en cas de déneigement ! 

Les ouvrages d’art font partie des aménagements routiers les plus imposants du réseau ! Chefs d’oeuvre du génie civil, les ouvrages d’art sont réalisés en milieu terrestre, maritime et montagneux. Permettant de dompter les obstacles naturels en les contournant efficacement, les ouvrages d’art participent à l’élaboration d’un réseau routier de qualité en réduisant notamment le temps de trajet des usagers. 

Les ouvrage d’art peuvent avoir différentes fonctions. Il y a en premier lieu, ceux qui permettent de franchir un obstacle, comme les ponts et les tunnels. Et il y a en deuxième lieu, ceux qui luttent contre les effets naturels de la terre et de l’eau comme les barrages ou les murs de soutènement.

Dédiés aux transports en commun, les aménagements d’arrêt de bus sont disposés sur les trottoirs et permettent aux passagers de monter et descendre du véhicule. On les retrouve aussi bien en agglomération qu’en campagne, et les aménagements peuvent être variables : simple poteau, aubette avec auvent de protection ou encore abribus avec auvent et sièges pour attendre à l’abri. 

En agglomération, les bus sont prioritaires aux autres véhicules lorsqu’ils quittent leur stationnement. La règle est différente hors agglomération, puisqu’en campagne la priorité est accordée au véhicule déjà engagé au regard de la vitesse de circulation qui peut être plus importante. Mais dans tous les cas, il est interdit à un véhicule autre qu’un bus de stationner sur un arrêt de bus. Cette infraction est sanctionnée par une contravention de 4ème classe.

L’accotement des routes c’est la zone qui se situe entre la chaussée où circulent les véhicules et la limite de la route. En agglomération, l’accotement sert à l’aménagement des trottoirs pour faciliter le déplacement des usagers vulnérables. A la campagne, l’accotement ou bas côté est souvent une zone en friche ou d’implantation d’arbres. Sur certaines routes et sur les autoroutes notamment, l’accotement représente la bande d’arrêt d’urgence. Par principe, il est interdit d’y circuler, sauf en cas d'extrême urgence.