Voies réservées à certains usagers
Face à la diversité des usagers, la route est constituée d’espaces variés permettant de mieux accueillir leurs spécificités. Ainsi, de nombreux espaces de circulation sont aménagés pour répondre à cette demande et garantir la sécurité de tous sur le réseau routier partagé. Bien organiser l’espace pour limiter les risques d’accident fait partie des actions prioritaires de la prévention routière qui a prévu des aménagements avec des chaussées partagées.
Quelles sont les voies réservées ?
Les voies réservées à certains usagers ont ainsi vu le jour. Grâce à la signalisation verticale et horizontale, les usagers sont amenés à emprunter la voie qui leur est réservée, sous risque de commettre une infraction. Une séparation physique est parfois prévue entre les différents aménagements pour contrer les infractions et mieux guider les usagers dans leur couloir de circulation. Actuellement, on considère différents types de voies réservées, on vous explique tout !
Rues piétonnes
Les rues piétonnes font partie des voies réservées à ces usagers vulnérables. Implantées en agglomération et généralement des zones commerciales, elles visent à faciliter le déplacement des piétons qui bénéficient d’une priorité de passage. Cette zone piétonne peut être affectée de manière temporaire ou permanente. Les entrées et sorties de cette zone protégée sont signalées par des panneaux de la signalisation verticale.
Ces rues piétonnes concernent les zones qui bénéficient d’une forte densité de fréquentation des piétons. Souvent pavées, ces aires sont localisées dans les hypercentres à proximité des commerces. C’est un panneau bleu de forme circulaire et représentant le pictogramme d’un adulte tenant la main d’un enfant qui annonce l’entrée dans une zone réservée aux piétons. Il arrive que la présence de véhicules soit autorisée dans ces zones mais ils ne sont cependant pas prioritaires et doivent circuler à très faible allure, en général à 30 km/h.
Voies de bus
Les voies de bus sont strictement réservées aux transports en commun. Ces couloirs de bus sont une portion de la chaussée qui est prévue à leur seule fréquentation. Grâce à la signalisation horizontale, il est simple de repérer ces aménagements. Une bande blanche et le mot BUS sont généralement peints sur la chaussée pour signaler le couloir de bus.
Prévues dans les grandes agglomérations, les voies de bus permettent de faciliter leur circulation, notamment lorsque le trafic peut être engorgé lors des heures de pointe. En effet, ces couloirs permettent aux bus de respecter les horaires des transports en commun et de ne pas impacter ceux qui les empruntent quotidiennement.
Certains usagers autres que les bus ont cependant le droit d’emprunter ces couloirs. C’est le cas des taxis, des cyclistes et des véhicules d’intervention prioritaires. Une voiture a le droit de franchir en ligne de bus mais pas de l’emprunter. Sinon elle se confronte à une infraction de 4ème classe, c’est à dire une amende de 135 euros.
Accès pompiers
Les accès pompiers sont importants car ils permettent à ces véhicules prioritaires de pouvoir intervenir rapidement pour la sécurité de tous. En effet, en cas d’incendie ou d’autre urgence sanitaire, ils doivent pouvoir intervenir au plus vite car chaque seconde compte ! Pour cela, des accès routiers leur sont réservés pour faciliter leur déplacement et leur accès à certaines zones.
En pratique, les pompiers bénéficient de places de stationnement réservées à proximité de la caserne pour être prêts à partir dans l’urgence. Un panneau de signalisation verticale, ainsi qu’un marquage au sol indiquent aux usagers l’emplacement de cette zone privilégiée. Pour accéder facilement aux immeubles, les pompiers disposent également de voies de desserte, c’est à dire de voies suffisamment larges pour pouvoir accéder à toutes les zones urbaines nécessitant leur potentielle intervention avec un camion. Toute infraction au respect de ces zones réservées est punie d’une amende de 4ème classe, c’est à dire 135 euros.
Bandes et pistes cyclables
Les bandes et pistes cyclables sont de plus en plus nombreuses sur la chaussée. Réservées aux cyclistes, ces aménagements sont principalement présents dans les agglomérations dans l’objectif de protéger ces usagers vulnérables. Disposant d’un marquage au sol, les cyclistes ont l’obligation de partager la route avec les autres usagers, à l’exception des enfants de moins de 8 ans qui peuvent circuler sur le trottoir. A l’entrée des pistes cyclables, des panneaux de signalisation verticale sont positionnés pour orienter les usagers.
Par définition, alors que les bandes cyclables sont positionnées sur la chaussée et incitent les cyclistes à partager la voie avec d’autres usagers, les pistes cyclables sont protégées et aménagées à l’écart des conducteurs. Dans tous les cas, il est interdit d’y stationner, et tout manquement à cette mesure d’un automobiliste conduit à une infraction de 4ème classe, c’est à dire une amende de 135 euros.
Zones de rencontre
Dans les agglomérations, des zones de rencontre ont été aménagées pour permettre aux différents usagers de circuler en harmonie. Ainsi, piétons, cyclistes et automobilistes se côtoient dans cette zone centrale. En pratique, les piétons peuvent circuler sur la chaussée, au même titre que les véhicules dont la vitesse est limitée à 20 km/h pour protéger les usagers vulnérables.
Un panneau de signalisation de forme rectangulaire à fond bleu comprenant les pictogrammes du piéton, d’un véhicule et d’un cycliste ainsi que de la limitation à 20 km/h annonce l’entrée dans la zone de rencontre. Généralement implantées dans les centres villes, centres historiques et lotissements, ces zones de rencontre favorisent le déplacement de tous en toute sécurité, notamment des plus vulnérables.
Routes à accès réglementé
Souvent confondues avec les autoroutes, les routes à accès réglementé comportent en effet de nombreux points communs avec ces dernières. Elles sont signalées par un panneau rectangulaire à fond bleu et le pictogramme d’une voiture.
En pratique, la route à accès réglementé est interdite aux véhicules lents tels que les piétons, cyclistes, les voiturettes ou encore certains quadricycles. Comme sur les autoroutes, il est également interdit d’y faire demi-tour ou encore de stationner sur la bande d’arrêt d’urgence sauf en cas de nécessité. Mais contrairement à l’autoroute, la route à accès réglementé peut comprendre des intersections en tout genre. La vitesse de circulation y est également réduite à 110 km/h en l’absence d’intempéries.
Véhicules lents
Certaines voies sont également réservées aux véhicules lents. Implantées sur le réseau autoroutier, elles permettent aux poids lourds notamment de circuler en toute sécurité dans cet espace réservé à droite de la chaussée. Mais en pratique, seule une chaussée particulièrement large permet l’insertion d’une voie réservée aux véhicules lents. Seuls le véhicules ne pouvant pas dépasser 60 km/h sont autorisés à circuler sur cet aménagement. C’est notamment le cas des poids lourds qui en montée par exemple ne peuvent pas dépasser une certaine vitesse.
Bien emprunter sa voie de circulation !
Lorsqu’on est usager de la route, il est obligatoire d’emprunter la voie réservée à sa catégorie. Toute infraction est punie d’une amende de 4ème classe de 135 euros, dès lors qu’un conducteur emprunte une voie qui n’est pas réservée à son usage propre. Il est du rôle des municipalités de veiller à l’implantation de ces voies réservées, et aux forces de l’ordre de contrôler leur respect !
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