Différents types de voies
Le domaine routier français est composé de nombreuses voies de circulation. Ainsi, la route au sens large peut prendre différentes formes, répondant chacune à des règles de conduite spécifiques. Mais en pratique, comment distinguer une autoroute d’une route nationale ?
Quels sont les différents types de voies du réseau routier français ?
Différents types de voies viennent composer le réseau routier français. Chaque type de voie s’adresse à un type de trafic en particulier, et répond à une règlementation propre. Les aménagements sont en effet différents en fonction des véhicules qu’ils sont destinés à accueillir. Un candidat au permis de conduire doit apprendre à adapter sa conduite qu’il soit sur une route nationale, une autoroute ou encore une départementale !
Routes nationales
Les routes nationales sont présentes sur tout le réseau routier français ! Elles sont généralement gratuites, et accessibles à tous les véhicules. Certaines portions de ces routes nationales sont cependant appelées des voies expresses et leur accès est alors limité. Signalées par des bornes blanches et rouges, elles sont généralement limitées à 80 km/h, exception faite de celles en périphérie des villes qui sont limitées à 70 km/h.
Zones 30
Disposant de règles de circulation spécifiques, les zones 30 impliquent une limitation de vitesse à 30 km/h à tous les véhicules. Elles sont généralement situées en agglomération, ou dans les zones où l’on souhaite faciliter les échanges entre différents usagers. En effet, elles sont fréquemment présentes à proximité des écoles, parcs ou encore lieux de résidence. L’objectif est de protéger les usagers vulnérables qui fréquentent beaucoup ces zones, comme les piétons ou les cyclistes.
Routes départementales
Gérées par le conseil départemental, les routes départementales viennent sillonner le réseau routier français. Repérables grâce à leur borne de signalisation de couleur jaune, ces routes sont gratuites et accessibles à tous. Représentant presque 700 000 km de réseau en France, ces voies sont généralement limitées à 80 km/h. Certaines portions sont cependant limitées à 70 km/h, voire 50 km/h.
Routes européennes
Les routes européennes sont des voies qui sont placées sous la responsabilité de la commission économique pour l’Europe des Nations Unies. Elles peuvent prendre différentes formes telles que l’autoroute, la voie expresse ou les voies plus ordinaires. Ces routes répondent à un aménagement particulier prévu par la législation européenne : largeur de la chaussée de 3,50 mètres minimum, la présence de postes de secours munis d’un téléphone, une clôture protégeant la chaussée des traversées d’animaux et luttant contre les risques de collisions. Ces voies disposent également d’aires de repos, d’aires de service (carburant, sanitaires…) et de postes de frontière. Les routes européennes sont reconnaissables grâce à la présence d’un panonceau doté d’un E et d’un code de numérotation européenne. Actuellement la voie européenne est encore soumise aux règles locales de chaque pays en matière de limitation de vitesse et de signalisation notamment.
Routes communales
Maintenues par la commune, les routes communales sont à distinguer des chemins communaux. Faisant partie du réseau routier français, ces voies sont publiques et sont disposées aux abords des communes et agglomérations. Les chemins communaux sont également gérés par la commune, et autorisent à priori la circulation de tous les usagers, sauf en cas de restriction à certains véhicules. En pratique, c’est la mairie qui est en charge du bon état de conservation de ces routes.
Routes forestières
Les routes forestières sont des voies de circulation qui permettent aux usagers de traverser un massif forestier. Privées ou publiques, ces routes permettent de s’enfoncer plus ou moins loin dans un bois. Lorsqu’elles relèvent du domaine privé, les propriétaires peuvent en limiter l’accès. Celles relevant du domaine publique sont maintenues par la commune, qui peut également en restreindre l’accès à certains usagers. Le revêtement de ces routes peut être variable, allant du bitume au simple chemin de terre.
Voies de détresse
Les voies de détresse portent bien leur nom puisqu’il s’agit en réalité de bretelles permettant à un usager d’effectuer un arrêt d’urgence. Il s’agit malgré tout d’une manœuvre risquée puisqu’elle se déroule sur les voies à grande vitesse. Ainsi, l’usager doit veiller à utiliser ces voies de détresse qu’en cas de panne ou urgence médicale par exemple. Les voies de détresse sont équipées pour accueillir notamment un conducteur qui n’a plus l’usage de ses freins, grâce à un revêtement de gravillons et divers moyens de ralentissement qui permettent de ralentir un véhicule lancé sur une autoroute. Elles sont facilement repérables grâce à un damier rouge et blanc au sol !
Impasses
Les impasses, ou voies sans issue, sont des routes qui ne comprennent qu’une entrée et pas de sortie. En pratique, ce sont des voies présentes dans des quartiers résidentiels et les agglomérations. Les usagers qui s’y engagent devront procéder à un demi-tour pour en ressortir, voire une marche arrière si la largeur de la rue n’est pas suffisante pour effectuer une manœuvre. Les impasses sont indiquées au moyen d’une signalisation particulière : un panneau rectangulaire à fond bleu et liseré blanc comprenant le schéma de la voie. Certaines voies sans issue prévoient cependant une sortie mais uniquement pour les vélos et piétons, et leur pictogramme est alors inscrit sur le panneau de signalisation.
Routes à grande circulation
Les routes à grande circulation sont présentes un peu partout sur le réseau routier français. Elles ne sont pas toutes gérées de la même manière, mais répondent à des critères précis permettant notamment la circulation des convois exceptionnels, le délestage du trafic routier, ou encore la circulation des transports militaires. C’est la police qui veille au respect de la règlementation sur ces routes, et leur liste précise est définie par décret.
Voies rapides et boulevards périphériques
Réservés à l’usage exclusif de certains conducteurs, les voies rapides et boulevards périphériques sont des espaces de circulation dont la vitesse est limitée entre 80 km/h et 110 km/h en fonction des zones. Permettant notamment de contourner une agglomération, ces rocades participent à l’allègement du trafic urbain. Sujettes à un important flux de circulation, ces routes répondent à des normes de sécurité spécifiques pour éviter les collisions.
Bien reconnaître la voie sur laquelle on circule !
Il est important de bien reconnaître le type de route sur laquelle on circule pour adapter son comportement. Facilement reconnaissables grâce aux panneaux de signalisation et au marquage au sol, ces voies engendrent un type de trafic particulier. Un candidat au permis de conduire expérimente durant son apprentissage les différentes sortes de voies, afin d’apprendre à s’adapter aux spécificités du réseau routier français.