Se reposer régulièrement pendant un long trajet

La nécessité de faire des pauses concerne prioritairement votre sécurité, ainsi que celle de vos passagers et des autres usagers de la route.
Votre bien-être vient tout de suite après.
Même si vous êtes confortablement assis, les longs trajets en voiture sont fatigants, quelle que soit la nature des routes que vous empruntez.

Sur les petites routes, vous êtes sans cesse sur le qui-vive à cause des virages et des dénivelés qui vous obligent à changer de direction et à adapter votre vitesse. Vous devez également tenir compte des autres véhicules qui roulent dans la même direction que vous, ainsi que ceux que vous croisez. Cet état de veille est éreintant, tant physiquement que nerveusement.

Sur l’autoroute, la fatigue n’est pas la même, mais elle est pourtant bien réelle. Vous êtes moins soumis aux changements d’allure et de direction et, de plus, depuis la multiplication des régulateurs de vitesse, vous roulez un peu en pilote automatique, surtout si la circulation est parfaitement fluide. Votre fatigue est davantage due à la lassitude générée par la monotonie. Vous êtes totalement statique, votre regard bouge peu et la léthargie vous gagne insidieusement.

Dans tous les cas, votre attention diminue et vos réflexes faiblissent, ce qui vous rend moins efficace pour réagir à tout obstacle ou danger qui pourrait surgir sur votre route. Le plus dangereux est bien évidemment l’assoupissement qui peut avoir des conséquences fatales. Une seule seconde de sommeil peut vous conduire à effectuer un geste de volant involontaire qui vous fait sortir de la route ou vous retrouver dans la voie des véhicules venant en face. Cet instant d’inattention peut au contraire vous empêcher de réagir et de freiner ou changer de direction pour éviter un autre véhicule devant vous ou vous amenant à rater un virage.

Vous comprenez pourquoi il est si important de se reposer régulièrement pendant un long trajet. La consigne générale est de vous arrêter au moins toutes les deux heures, et même plus souvent en cas de conduite nocturne. De nuit, la créature diurne que vous êtes voit mal et doit encore davantage se concentrer, ce qui conduit à une fatigue plus rapide.

La seule configuration qui peut vous exempter de ces pauses est d’alterner la conduite avec un ou plusieurs autres conducteurs. Vous pouvez dans ce cas vous arrêter le temps de changer de place.

Bien sûr, la règle des deux heures entre chaque pose est uniquement théorique. Vous devez apprendre à reconnaître les signes qui vous imposent de vous arrêter pour vous reposer régulièrement pendant un long trajet.

Lorsque vous commencez à bâiller et que vos paupières deviennent lourdes, le signal d’alarme est évident. Vous avez néanmoins probablement ressenti quelques symptômes au préalable qui auraient dû vous alerter.
Toute difficulté à vous concentrer, des douleurs et raideurs au niveau de la nuque et des épaules ou l’incapacité à trouver une position confortable sont des signes avant-coureurs de fatigue.

Vous ne devez jamais attendre avant de vous arrêter, car ces symptômes ne peuvent que s’aggraver. Pousser la musique à son maximum ou ouvrir votre fenêtre en grand, même s’il fait très froid, ne vous empêchera pas de vous endormir.
Vous êtes plus exposé aux risques de somnolence si vous manquez de sommeil ou si vous conduisez à un horaire auquel vous dormez habituellement, généralement très tôt ou très tard.

D’autre part, même si vous n’êtes pas coutumier de la sieste, votre métabolisme a tendance à marquer le pas en début d’après-midi et cet horaire est propice à l’assoupissement.
Il n’existe pas de règle précisée dans les fondamentaux de la conduite quant à la durée de la pause à effectuer, mais le temps d’arrêt moyen tourne aux alentours du quart d’heure.

La réponse est oui et non !

Oui, vous pouvez planifier vos pauses avant votre départ. Lorsque vous préparez votre itinéraire, découpez votre trajet en plusieurs parties en tenant compte des obstacles prévisibles, comme les bouchons aux heures de pointe lorsque vous arrivez aux alentours d’une grosse agglomération. Prévoyez alors une pause. Vous pouvez repérer des aires d’arrêt plus sympathiques que d’autres, et même faire un détour et en profiter pour visiter une curiosité locale ou vous régaler dans un restaurant qui vous tente.

Non, vous n’êtes pas tenu d’organiser toutes vos pauses, car si vous sentez la fatigue vous gagner et que vous n’avez pas prévu de pause à ce moment-là, alors vous devrez tout de même vous arrêter. Cet arrêt viendra s’ajouter aux pauses déjà planifiées.
Essayez dans la mesure du possible de ne pas vous fixer une heure d’arrivée.

Il existe un autre slogan que vous pourrez lire sur les panneaux d’autoroute et qui assure très pertinemment qu’il vaut mieux arriver en retard que ne pas arriver du tout !

Si vous vous fixez un horaire, vous êtes tenté de rogner sur vos temps de pause et commettre quelques imprudences. De plus, vous imposer un délai strict augmente votre stress et la fatigue qui l’accompagne.
Si vous avez un rendez-vous, vous avez toujours la possibilité d’envoyer un message pour prévenir de votre retard, plutôt que de prendre le moindre risque.