Survirage

Le survirage se produit lorsque vos pneus arrière atteignent la limite d'adhérence dans un virage. Cela entraîne le dérapage incontrôlé de l’arrière du véhicule qui peut conduire au tête-à-queue et par conséquent, à la sortie de route. Il peut survenir à cause de différents facteurs tels que l'état de la route, une accélération inoportune ou encore une mauvaise manoeuvre.

Le survirage résulte d'un certain nombre de facteurs.
Certains sont liés aux caractéristiques de la voiture, et d'autres à la façon dont elle est conduite.

• Les facteurs liés au véhicule sont :
  - la répartition du poids,
  - la disposition du moteur et son type d'entraînement,
  - le réglage des suspensions,
  - le type de pneus, en tenant compte de leur pression et de leur usure.
  
  
• Les facteurs liés à la manière dont vous conduisez sont :
  - la vitesse à laquelle vous abordez le virage,
  - les freinages,
  - les accélérations.

L’état de la route n’est bien sûr pas étranger au risque de survirage. Une chaussée glissante pour cause de pluie, verglas, revêtement trop lisse ou présence de gravillons est évidemment un facteur aggravant.



Vous devez vérifier régulièrement l’usure de vos pneus en raison de l’incidence primordiale sur l’adhérence. Observez également comment ils s’usent. Si l’usure est asymétrique, c’est qu’il existe un problème. Les causes sont diverses : parallélisme déficient, angle de carrossage mal réglé, charge mal répartie, mauvaise pression des pneus, jantes déformées, amortisseur fatigué, système de freinage déséquilibré, etc. Dans ce cas, il est impératif que vous fassiez vérifier votre véhicule par un professionnel, car votre sécurité est en jeu.

Le survirage survient pour diverses raisons :

• Vous abordez votre virage trop vite : le fait d’accélérer une fois dans le virage ou, au contraire, de relâcher la pédale d’accélérateur est une autre cause courante.
• Freiner dans un virage est une erreur courante du débutant qui a mal évalué sa vitesse avant d’aborder le virage. Si vous freinez alors que vous tournez vos roues, le train arrière se retrouve délesté et risque de partir en glissade. La roue avant extérieure se retrouve la plus chargée à la suite du déplacement de la masse du véhicule et elle devient le pivot autour duquel le véhicule effectue sa rotation. Ceci est valable, quelle que soit la transmission de votre voiture, traction, propulsion ou intégrale. Le phénomène s’accentue en fonction de la masse et de l’empattement de la voiture.
• Lorsque vous conduisez une voiture à propulsion, trop accélérer en sortie de virage vous fait prendre le risque de faire patiner les roues arrière, entraînant le glissement de l’arrière et provoquant le survirage.

N’oubliez jamais que votre regard fait partie des fondamentaux de la conduite : vous devez regarder où vous voulez aller. Même si vous n’en avez pas conscience l’importance du regard est cruciale, car il vous aide à ajuster vos gestes au fur et à mesure que vous rétablissez votre trajectoire. Vous devez toujours vous focaliser sur votre destination.

Pour corriger la perte d'adhérence en cas de survirage, vous devez réagir instantanément. Dans tous les cas de survirage, vous allez devoir contre-braquer. Cependant, l’amplitude de votre contrebraquage dépend des roues motrices de votre voiture.

Autre point commun à toutes les situations, au moment où vous arrivez à rétablir l’adhérence des roues arrière, vos roues avant doivent être dans l’axe du véhicule.
Votre réaction doit être adaptée à votre véhicule.

• Si vous conduisez une traction, commencez par accélérer en douceur, pour remettre le véhicule dans l’axe. Si vous avez trop freiné et que vous avez par conséquent porté trop de poids sur l’avant, vous allez redéplacer la masse vers l’arrière en accélérant. Vous devez contrebraquer les roues pour les redresser, mais il est déconseillé d’aller au-delà de l’axe médian et de braquer les roues dans l’autre sens. Vous ne devez contrebraquer que lorsque l’angle de dérive est vraiment trop important et que votre puissance d’accélération n’est pas suffisante pour redresser votre trajectoire.

• Sur une voiture à propulsion, votre réflexe doit aussi être d’accélérer, mais il vous est dans ce cas indispensable de contre-braquer, étant donné que vos roues avant ne sont pas celles qui disposent de la motricité. Soyez très prudent avec l’accélération, car toute exagération amplifie la glissade et vous conduit inexorablement au tête-à-queue.
  
  
• Si vous conduisez une voiture à traction intégrale avec les quatre roues motrices en permanence, vous devez agir mesurément. Vous devez contrebraquer dans l’optique de conserver l’avant suffisamment dans l’axe de l’arrière pour éviter le tête-à-queue, mais ne pas trop exagérer, car les roues motrices avant auraient vite fait de vous projeter dans l’autre sens. L’équilibre est d’autant plus difficile qu’il diffère d’une voiture à l’autre, en fonction du pourcentage selon lequel la puissance est répartie entre les roues avant et les roues arrière.

Si votre survirage est dû à une accélération trop forte et que vous conduisez une voiture à propulsion ou intégrale, vous devez tempérer pour retrouver une vitesse de rotation normale de vos quatre roues. Dans le même temps, vous ajustez la trajectoire avec le volant.